La constante macabre
André Antibi, Professeur d’université émérite de mathématiques à l’université Paul Sabatier de Toulouse, Chercheur en sciences de l’éducation explique la nécessité de stopper la constante macabre dans l’évaluation.
Sous la pression de la société, les enseignants peuvent se sentir « obligés » inconsciemment de mettre une certaine proportion de mauvaises notes, « une constante macabre », pour être crédibles.
–> La courbe de Gauss montre qu’1/3 de notes sont bonnes, 1/3 moyennes, 1/3 mauvaises, dans toutes les matières, à tous les niveaux (1er et 2nd degré).
Conséquences de la constante macabre : perte de confiance, décrochage scolaire, perte de motivation, détérioration du climat confiance entre profs/élèves, mal-être à l’école, inflation des cours particuliers.
Lorsqu’un enseignant prépare un sujet de contrôle de connaissances et qu’il choisit un barème, il fait en sorte, plus ou moins consciemment, que les notes soient étalées convenablement avec de bonnes notes, des moyennes et des mauvaises quel que soit le programme du contrôle, la qualité de l’enseignement ou le niveau de la classe.
Or, il ne faut pas confondre une situation d’apprentissage et une situation d’évaluation : en phase d’évaluation, il convient de tester surtout les connaissances acquises par l’élève, et non pas sa faculté à surmonter, en temps limité, certains obstacles.
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