Témoignage de Corinne Ottamani-Croc, Enseignante au lycée Louis Aragon de Muret, première expérimentatrice de l’évaluation par contrat de confiance
Séminaire « Évaluation bienveillante et exigeante » – Décembre 2017
C’est un système d’évaluation afin de lutter contre la constante macabre.
Le principe :
1) Annoncer le programme précis du contrôle (qui comprendra une question sur 4 pts sur un point non traité strictement sous cette forme en classe)
- Il faut indiquer précisément les parties du cours et les exercices traités en classe qui donneront lieu à des questions
- Le volume du programme de révision doit être raisonnable.
2) Élaboration du sujet
- Il doit être conforme à ce qui a été annoncé aux élèves (sans chercher à rallonger le sujet).
- Il doit utiliser des documents identiques à ceux vus en classe et le vocabulaire utilisé dans les questions doit avoir été étudié en classe pour être accessible à tous les élèves
3) La correction
- Il ne faut pas essayer de retrouver la Constante Macabre par une correction trop sévère. Il faut corriger « normalement » les copies et faire l’effort de préciser, avant le contrôle, quelques points essentiels sur la manière de rédiger.
Les effets de l’EPCC
Le point essentiel qui ressort des nombreuses expérimentations est le suivant : l’objectif principal est atteint : Avec l’EPCC, la constante macabre est supprimée.
D’autres avantages :
- Climat de confiance : confiance entre l’élève et le professeur, confiance de l’élève envers l’école, confiance en soi de l’élève.
- Les moyennes de classe augmentent : l’augmentation est de 2 à 3 points en général ; mais la répartition n’est pas uniforme. Les élèves travailleurs en bénéficient souvent davantage ; leurs notes augmentent parfois de 5 points ou plus. Ils s’accrochent à la perche qui leur est tendue, et reprennent le goût d’apprendre. D’autre part, les notes restent étalées. Parfois, quelques élèves, en réel décrochage scolaire, n’améliorent pas leurs résultats avec l’EPPC. Mais dans ce cas, le professeur peut bien mieux analyser les causes de cet échec.
Les élèves travaillent plus :
- Plus grande concentration en classe : l’élève sait que ça va lui servir directement
- Révisions plus approfondies, prise de notes plus consciencieuses, demande d’éclaircissements à l’enseignant, dans une atmosphère sereine : l’élève sait qu’il ne travaille pas pour rien.
- l’élève revoit en profondeur les points importants du programme car ils sont ciblés. Il s’agit là d’un avantage important du système EPCC, qui n’est donc absolument pas synonyme de laxisme comme certains pourraient le penser !
Notre métier d’enseignant est de motiver les élèves, de leur donner confiance en eux, de les faire travailler avec goût. Le système EPCC nous aide très fortement à remplir cette mission.
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